around the clock

Paris

samedi 19 décembre 2009

De petites réflexions avant le départ en vacances.

Le premier trimestre est arrivé à sa fin. Tour va bien. On a fini en beauté avec un control un peu trop bien fait pour empêcher de tricher, en fin, tout juste par rapport à l’objectif fixé : la maitrise du savoir. L’idée est bonne. Mais je crois que personne n’a envie de tout savoir à chaque instant : on mobilise les savoir dont on a besoin le moment venu, sinon, on cherche l’info quand il faut s’en servir.
Je suis dans le train de retour à Dieppe. Fan, notre chauffer de covoiturage, est malade. En plus de la neige, c’est la cata pour lui. Qu’est-ce que c’est beau quand il neige ! Tour est blanc et plus pur. N’importe quel tache se voit, elle apparaisse toute de suite, elle se met toute seule en évidence. On la voit, c’est tout, et sans équivoque.
Pendant le repas amical qu’on a fait avec les autres stagiaires et les formateurs j’ai su que Yode nous a quitté. Je savais qu’elle vivait très mal la formation où elle s’était engagée. Elle venait, je crois, de Cameroun, et elle est fière de ses origines. Apparemment elle était quelqu'un là-bas. Ici, elle était personne. Elle dégageait son malheur et on n’avait pas envie de s’approcher d’elle. Mais elle avait un bon fond. Une semaine avant son départ je l’avait vu toute contente. Elle m’avait dit qu’en fin son frère, qui était mort dans un accident, se reposait en paix. Et puis, comme elle avait surement du mal à suivre les cours, elle avait ras le bol et elle n’en pouvait plus. Il lui fallait une autre pédagogie, une autre ambiance et peut-être une connaissance plus approfondie de la mentalité française. Le français, du moins le normand, ne fait pas de cadeau. Il faut faire comme si on était l’un d’entre eux, leur égal. Ceux-ci sont hyper sensibles à la critique et aux remarques. C’est la fin du monde quand on montre leurs défauts du bout du doigt devant leurs pairs. Comme dirait ma meilleure amie normande, « ça ne se fait pas », point, c’est tout.
Juste avant de quitter la fac, Nabile, qui est l’une des plus justes dans sa façon de penser, m’avait dit qu’elle m’avait défendu lors de mon intervention pendant le cours d’informatique générale. J’avais parlé des wikis, et j’ai eu une bonne communication avec le groupe, ce qui n’est pas donné quand on est un groupe hétérogène. Mais je savais qu’il avait quelques uns qui voulait me déstabiliser, au du moins s’attaquer à mes faiblesses. On peut trouver des faiblesses à tout le monde. « Je suis déçu ». « Il aurait dit parler plus sur les wikis mais il n’a fait que parler de Wikipedia ». C’est la même chose ? On dirait que j’avais fait la pub au meilleur wiki qui existe en ce moment sur la planète. J’avais prévu de parler des wikis en français, comme si on pouvait parler des peugeot, des citroen ou des renault, ou des pc français, mais ce n’est pas possible, il n’y a pas vraiment des sites wikis crées par des français de cette qualité-là. Et la plupart de wikis de bonne qualité possèdent une interface en anglais, et puis il faut un hébergeur. Sinon, il y a le magnifique media wiki, qu’il faut juste installer avec Apache. Mais je n’ai pas eu le temps de m’y mettre. Il n’y a rien de mieux que de créer son propre wiki où on peut faire participer à tout genre de gens de toute condition social, âge, niveau culturel et langue, la totale.
Et puis il y a la question des groupes concertés, ou presque. On n’aime pas ce qu’on n’arrive pas à aimer, ce qu’on ne comprend pas. Si je me trouve intelligent, celui que je ne comprends pas est bête, voire excentrique. Liline est fâchée parce que on n’est plus un groupe ensemble, soudés, un pour tous et tous pour elle. Mais cela n’a pas d’importance maintenant. Le moment venu, même les inséparables vont partir chacun de son côté. L’amour est gratos, il ne se doit à personne, en fin, il ne s’impose pas. Praline l’avait dit un jour « on est tous des amis quand on ne se connaît pas trop et après c’est le caractère que prends le dessus. Elle à raison pour elle-même, elle y croix à fond. Moi, je m’en fiche un peu de cette pensée-là. On avance dans la vie quand on surmonte les épreuves, quand on arrive à comprendre à l’autre. Quand on arrive à comprendre, j’insiste. Quand on parle, en fin. Mais à qui de faire le premier pas ?
Hier soir je regardais les wikis français et j’ai trouvé café-wiki, où j’ai co-écrit un conte assez sympatique avec un gamin d’onze ans sur la fin du monde, qui vaux la peine de partager. . La syntaxe de ce wiki texte est minable, mais le comte était intéressant. On verra ça demain.